Créer une entreprise est une chose, mais choisir la forme juridique adaptée à ses besoins en est une autre. Parmi les différents statuts existant, la SASU ou Société par Actions Simplifiées Unipersonnelle séduit bon nombre d’entrepreneurs grâce aux multiples atouts qu’elle procure. De plus, elle peut être constituée par un seul associé unique tout comme la SAS. Avant de créer la vôtre, voici les points clés à connaître concernant la SASU.
SASU ou SAS : quelle différence ?
Bon nombre de personnes ont tendance à confondre la SASU avec la SAS ou Société par Actions Simplifiées. Certes, ce sont des sociétés commerciales avec des caractéristiques presque identiques, mais la différence réside au niveau du nombre d’actionnaires.
En effet, la première peut être créée par une seule personne alors que la seconde requiert au minimum deux actionnaires. Pour les entrepreneurs qui ont choisi de créer une sasu, ils pourront facilement passer à une SAS à tout moment en fonction de leurs besoins.
Les avantages de créer une SASU
La création d’une SASU présente de nombreux avantages, aussi bien fiscaux, financiers qu’en matière de gestion.
- Président
Au niveau de la gestion de l’entreprise, la seule obligation lors de la création d’une SASU est de désigner un président. Celui-ci peut être une personne morale ou physique et n’est pas forcément associé.
- Capital social
Aucun montant minimal n’est exigé lors de la création d’une SASU, sauf une somme symbolique d’un euro. L’entrepreneur est donc libre d’investir comme bon lui semble, mais il doit néanmoins ouvrir un compte bancaire au nom de l’entreprise.
- Régime social
Grâce à l’affiliation au régime des assimilés-salariés, le président de la SASU bénéficie d’une couverture sociale avantageuse sur plusieurs plans : famille, santé et retraite entre autres. De plus, il pourra reporter ses cotisations tant qu’il ne touche aucun revenu.
- Flexibilité de gestion
La SASU est très appréciée des jeunes entrepreneurs pour sa grande flexibilité. Elle s’adapte en effet à plusieurs statuts en fonction des besoins de l’investisseur. Au fur et à mesure du développement de l’activité de l’entreprise, on peut par exemple passer à une SAS pour trouver d’autres actionnaires.
Quid de la fiscalité ?
Lors de la création d’une SASU, l’entrepreneur peut opter pour l’impôt sur le revenu (IR) ou l’impôt sur les sociétés (IS), sachant que chaque type de fiscalité présente ses propres avantages et inconvénients.
- L’impôt sur les sociétés en SASU
Par défaut, l’impôt sur les sociétés accompagne la création d’une SASU à moins que l’entrepreneur décide de choisir une autre option. Il s’applique sur les bénéfices de l’entreprise avec un taux normal de 33,33 %. Pour un chiffre d’affaires inférieur à 7 630 000 euros, un taux réduit de 15 % est appliqué.
- L’impôt sur le revenu
Le dirigeant peut choisir l’IR pendant les cinq ans suivant l’immatriculation de la SASU à condition que son secteur d’activité soit commercial, agricole, industriel ou libéral. De plus, le CA de l’entreprise doit être inférieur à 10 millions d’euros, sachant que le nombre de salariés autorisé est de 50 individus.